Hier, j’ai reçu mon premier message blessant.
Je savais que c’était un risque en exposant ma vulnérabilité aux yeux d’un grand nombre.
J’avoue ne pas l’avoir vu venir. J’avoue ne pas avoir pensé que cela viendrait d’aussi proche. J’avoue d’ailleurs avoir chercher cet avis, avec insistance même.
Et je m’en suis mordue les doigts.
Passées les larmes, la colère, l’incompréhension, la déception, je me sens aujourd’hui davantage confortable dans mes choix.
Comme me l’a si bien dit une amie « tu n’as besoin de l’autorisation de personne pour écrire ce que tu veux »
C’est bien ça ma démarche : je m’autorise à montrer qui je suis, que cela plaise ou dérange.
J’ai déjà appris tant de choses depuis que j’ai commencé à écrire, tant de fragilités partagées. Tant d’amour exprimé. Tout va bien.
Tout va bien car même si le choc a été dur je me relève. Car cette vulnérabilité je l’ai déjà mis à l’épreuve tant de fois. En passant des concours par exemple ou juste en enseignant. Car je crois à la co-construction dans tout ce que j’entreprends, ça je l’ai appris grâce à un certain Michel Serres.
Notre instinct nous pousse souvent à voir l’imparfait avant d’exprimer notre bienveillance. Et lorsque j’ai dit au revoir à mes étudiants et demandés ce qu’ils retenaient de notre année, beaucoup ont été très critiques et ça n’a pas été agréable bien sûr. Mais lorsque j’ai reçu le message bienveillant et enthousiaste d’une de mes étudiantes, le sourire ne m’a pas quitté. Rien n’était perdu.